Retours d’expériences autour de deux démarches de projets de territoires ultramarins à la Martinique et à St Pierre et Miquelon avec Philippe Madec, Anne-Solange Muis, Laurent Pinon et Antoine Petitjean.
Le mercredi 19 avril à 09h00 heure locale en Guadeloupe et Martinique, 10h00 en Guyane, 11h00 à St Pierre, 16h00 à Mayotte, 17h00 à la Réunion (15h : Paris) en visio-conférence, Philippe Madec et ses partenaires et collaborateurs, Anne-Solange Muis (géographe, éditrice, Terre Urbain de Mieux avec moins, Architecture et frugalité pour la paix), Laurent Pinon, directeur associé de l’agence Alphaville et Antoine Petitjean (architecte et urbaniste, lauréat du Palmarès des jeunes urbanistes 2016), ouvrent le bal des rencontres autour de la frugalité heureuse et créatives en Guadeloupe. Signataires des outremers et curieux frugaux : vous êtes les bienvenus pour participer à cet échange. Vous pouvez demander les codes d’accès à la visio-conférence ici : frugalite.plurielle@mailo.com. Les signataires d’outre-mer recevront directement les liens d’accès via leur messagerie.
Mercredi 19 avril à 09h00 heure locale en Guadeloupe et Martinique, 10h00 en Guyane, 11h00 à St Pierre, 16h00 à Mayotte, 17h00 à la Réunion (15h : Paris) en visio-conférence, Philippe Madec et ses partenaires et collaborateurs, Anne-Solange Muis, e, Laurent Pinon, directeur associé de l’agence Alphavill et Antoine Petitjean, ouvrent le bal des rencontres autour de la frugalité heureuse et créatives en Guadeloupe.
Un « habitat renouvelé » et une école refuge au Prêcheur à la Martinique
Dans le cadre du projet « Imaginez le littoral de demain », la ville du Prêcheur est accompagnée par le Plan Urbanisme Construction Aménagement pour revitaliser et adapter son Centre-Bourg et son littoral aux risques naturels (lahars, tsunami, montée des eaux). Il s’agit de concevoir, faire évoluer et mettre en œuvre cette adaptation.
Dans l’optique de repenser et renouveler le bourg, une attention particulière est portée à la manière locale d’habiter et donne lieu à un Atlas des modes de vie, faisant émerger des valeurs qualitatives et quantitatives décisives pour la suite.
Toute communauté humaine – fût-elle la plus petite- qui disparaît, c’est un appauvrissement pour l’humanité. À partir de là, nous nous disons déterminés à tout faire pour que notre population vive sur ce territoire choisi.
Marcellin Nadeau, au Forum Bodlanmé, Schoelcher, juin 2018.
Présentation du projet d’aménagement du nouveau village de Miquelon
La commune de Miquelon-Langlade se trouve au nord de l’archipel d’outre-mer français Saint-Pierre-et-Miquelon qui est situé au sud de Terre Neuve et du Golfe du Saint-Laurent dans l’océan atlantique. Composé de 591 habitants (selon les chiffres de l’Insee, 2016), le village s’étend sur un isthme sédimentaire formé à la suite de la dernière glaciation.
Situé, pour les besoins de la pêche, à 2 mètres en moyenne au-dessus du niveau de la mer actuel, le village est soumis à des risques de submersion marine d’une part, et à des remontées de nappes phréatiques d’autre part. Ces submersions peuvent se faire par débordement, par franchissement ou par rupture du système de protection (comme les digues par exemple).
Le climat de Saint-Pierre-et-Miquelon cumule des dépressions subarctiques et extra-tropicales. Ces aléas météorologiques provoquent une érosion côtière et un recul du trait de côte plus marqués ces dernières années du fait de la remontée des températures et de l’absence de « pied de glace » sur le littoral, durant l’hiver. Dans un contexte de modification du climat où une intensité des phénomènes (vent, précipitations, tempêtes…) est attendue, il est prévu une intensification et une aggravation des risques.
En 2014, le PPRL (Plan de prévention aux risques littoraux) a été lancé et a engendré un changement de paradigme au sein de la population de Miquelon. En effet, ce PPRL pose une zone rouge sur quasi l’ensemble des parcelles du village qui deviennent inconstructibles. Outre, la fragilisation du village par les aléas, c’est son devenir qui est questionné.
Dans ce sens, les élus ont sollicité l’État afin de les aider à trouver des alternatives. Pour répondre à cette sollicitation, des Ateliers des territoires[1] ont été organisés pour mener une démarche en concertation avec les acteurs locaux (dont les habitants et les enfants), et chercher des solutions pour pérenniser et développer le village de Miquelon. Les agences Alphaville (urbanisme), Anne-Solange Muis (géographie, concertation), Bassinet-Turquin Paysage (paysage) et Atelier Zéro Carbone (architecture) ont été retenues pour mener à bien cette démarche, de janvier à septembre 2022.
La démarche a conduit à coconstruire avec les acteurs un schéma de développement d’un nouveau village qui pourra s’organiser au sud du pont, sur une partie haute et protégée de l’aléa submersion. Afin que les ambitions et le bon déroulement du projet soient préservés dans le temps, une charte pour l’avenir du village a été élaborée. Elle reprend les ambitions partagées pour le village et les actions à mettre en œuvre à moyen et long terme. Cette charte commune a été signée le 19 janvier 2023 par le Préfet, le président de la Collectivité territoriale et le maire de Miquelon-Langlade.
Pour donner à voir la démarche et les résultats obtenus, des films de 20 à 30 minutes ont été réalisés par Christophe Raylat et sont disponibles ici :
- Film 1 : Miquelon face aux enjeux d’avenir : https://vimeo.com/685965714
- Film 2 : Miquelon face aux enjeux d’avenir : https://vimeo.com/712145515
- Film 3 : Miquelon face aux enjeux d’avenir : https://vimeo.com/740926511
- Film 4 : Miquelon face aux enjeux d’avenir : https://vimeo.com/809570350
Un chapitre dans le livre « Territoires submergés, quelles adaptations aux risques côtiers » est dédié au projet de Miquelon. Il paraîtra le 27 mai 2023 aux éditions Terre Urbaine (https://terreurbaine.com/collection-la-fabrique-de-territoires/).
