Alors que l’architecture porte aujourd’hui des enjeux considérables en termes de contribution aux grands équilibres environnementaux, la place du bois comme matériau d’avenir s’impose aux bâtisseurs. Ressource renouvelable, sa disponibilité sera toutefois de plus en plus sujette aux tensions liées à la multiplicité des usages et à la nécessité de limiter l’empreinte issue de son transport. Cette 6ème édition du concours Archi’bois appelle donc à une mobilisation générale au bénéfice des petits-bois !
Thème du concours 2024 : Transformer l’existant avec les petites sections
A la racine des métiers de l’architecte et de l’ingénieur, la recherche de nouveaux systèmes constructifs jalonne l’histoire des bâtisseurs. Intimement liée aux ressources dont une société dispose, cette recherche de procédés structurels, d’assemblages et de connexions est un formidable activateur de la créativité.
Chaque époque engendre ainsi l’invention et le déploiement de systèmes structurels nouveaux adaptés aux contextes géographique, économique et sociétal dans lesquels ils s’inscrivent. C’est sous l’effet d’un appauvrissement de la ressource forestière française que Philibert de l’Orme a, en son temps, imaginé les charpentes en forme de carène inversée, permettant de substituer aux gros bois en chêne les petits-bois issus d’une plus large variété d’essences. Les charpentes en résilles de petites sections inventées par Friedrich Zollinger sont, quant à elles, nées dans l’Allemagne des années 1920 qui devait se reconstruire dans l’urgence et la pénurie. Sous d’autres latitudes, le Dougong chinois, le Kigumi japonais ou le système Town américain sont nés de contraintes ou d’objectifs très différents mais tous attestent que le recours aux petits-bois peut servir à l’infini la création architecturale.
Directement inspirée de cette observation, l’édition 2024 du concours Archi’bois invite à transformer un ouvrage ou un site existant en recourant aux bois de petites sections (ou petits-bois) comme ressource principale. Plus globalement, toutes les ressources mobilisées par le projet privilégieront les matériaux bio et/ou géo-sourcé, la proximité d’approvisionnement et les savoir-faire locaux. L’envergure globale du projet sera comprise entre 500 et 2 000 m² de surface utile.